Nintendo Switch 2 : Une mise à jour déguisée à prix fort
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| Image de Free Malaysia Today (FMT) |
Une console "nouvelle génération"… vraiment ?
Nintendo parle d’évolution ambitieuse, mais personnellement, je vois plutôt une grosse mise à jour de la Switch OLED qu’une réelle nouvelle génération. L’écran passe de 7 à 7,9 pouces, la résolution grimpe à 1080p et le taux de rafraîchissement atteint 120 Hz. C’est une belle avancée… mais on reste sur du LCD, pas de dalle OLED comme beaucoup l’espéraient. Même si Nintendo justifie ce choix pour des raisons de HDR et de coût, il est difficile de ne pas voir ça comme un recul, surtout après la qualité d’affichage de la Switch OLED.
Côté performances, la puce NVIDIA est plus puissante, c’est vrai. On parle de ray tracing, de DLSS, et de 12 Go de RAM. Mais Nintendo reste largement en dessous des standards actuels en termes de puissance pure. Oui, on sait depuis longtemps que Big N ne joue pas la course à la performance face à Sony et Microsoft. Mais il y a un minimum à respecter, surtout si l’on annonce des titres comme Cyberpunk 2077 ou Elden Ring sur la console. Ces jeux, déjà lourds sur PC, devront être fortement adaptés voire bridés pour tourner correctement sur la Switch 2. À quel point ces versions seront compromises ? On le saura vite, mais la prudence est de mise.
Pendant ce temps, Valve et son Steam Deck montrent qu’on peut offrir une expérience portable et puissante, avec une vraie liberté logicielle et matérielle. Et ça, sans imposer un écosystème fermé.
Le prix : le vrai sujet
La Switch 2 sera vendue 629,99 $ CAD en version standard et 699,99 $ CAD avec Mario Kart World. Ce n’est pas rien. Mais là où ça fait vraiment mal, c’est du côté des jeux. Plusieurs titres majeurs ont déjà été annoncés à 89,99 € en Europe, ce qui équivaut à environ 120 $ CAD. On est donc bien au-delà de la barre symbolique des 100 $, autrefois impensable pour un jeu vidéo.
Quand j’étais plus jeune, un jeu neuf coûtait 69 $, voire 79 $ dans les cas les plus extrêmes. Aujourd’hui, on demande 120 $ pour une cartouche. C’est difficile à justifier, même avec l’inflation, surtout quand la console elle-même ne suit pas le rythme technologique des consoles concurrentes.
Le plus inquiétant, c’est que cette tendance semble encouragée par la communauté elle-même. Sur les réseaux sociaux, je vois de plus en plus de joueurs affirmer qu’ils sont prêts à payer n’importe quel prix pour un jeu très attendu. Beaucoup disent ne pas avoir de problème à débourser 150 $ pour GTA 6. Et le pire, c’est que les éditeurs le savent. Ils testent les limites, et clairement, on est en train de les faire reculer.
De belles exclusivités, mais un avenir incertain
Il faut le dire : le catalogue de lancement de la Switch 2 est solide. Mario Kart World, Donkey Kong Bananza, Kirby: Air Riders, un nouvel Hyrule Warriors… les fans de Nintendo vont être servis. Et si Metroid Prime 4 finit par sortir, il pourrait devenir la vitrine graphique de la console.
Mais au-delà de ces titres animés et colorés, qu’attend-on pour des expériences visuelles plus réalistes ? Le grand public adore les mondes ouverts détaillés, les environnements immersifs. À un moment donné, le style cartoon a ses limites, surtout si on paie plein prix.
Conclusion
La Nintendo Switch 2 est une machine intéressante, mais pas assez ambitieuse pour justifier son positionnement haut de gamme. Elle reprend les bases solides de la Switch, ajoute quelques améliorations techniques et sociales bienvenues, mais ne franchit pas un vrai cap générationnel. Pire, elle s’inscrit dans une logique tarifaire de plus en plus discutable, où l’enthousiasme des fans est exploité pour faire grimper les prix.
Pour ma part, je suis loin d’être convaincu. J’espère que les jeux à venir sauront exploiter pleinement le potentiel de cette console. Mais en attendant, je reste très prudent face à cette promesse de nouvelle génération qui ressemble surtout à un modèle "plus+"… vendu comme une révolution.
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